« Nos histoires guérissent » : Le Théâtre autochtone prend son envol

Là où le sang se mêle/Where the Blood Mixes, Soleil Launière et Marco Collin © Jean-François Brière

Le Théâtre autochtone du Centre national des Arts est devenu réalité. Le nouveau département a lancé sa très attendue saison inaugurale avec la présentation du festival Mòshkamo qui, pendant deux semaines et demie, a investi tous les espaces du CNA et mis à l’honneur la crème de la musique, du théâtre et de la danse autochtones.

« Dans une saison axée sur la thématique de la valorisation des cultures, Mòshkamo affirme fièrement la légitimité de la présence du Théâtre autochtone au CNA et sur la scène nationale. »
— Lori Marchand, directrice administrative Théâtre autochtone du CNA

La saison 2019–2020 célèbre les femmes autochtones et comporte au-delà de dix langues autochtones, dont l’anishinaabemowin, le salish de la Côte, le cri, le gitksan, l’inuktitut, le kalaallisut, le nlaka’pamux’stn et le wolastoq. À surveiller, entre autres : The Unnatural and Accidental Women de la dramaturge métisse-dénée Marie Clements, coproduit par le Théâtre autochtone et le Théâtre anglais du CNA, et Là où le sang se mêle/Where the Blood Mixes de Kevin Loring, directeur artistique du Théâtre autochtone.

« Nous sommes au coeur d’une renaissance autochtone, souligne M. Loring. Le travail accompli sur la scène artistique autochtone au fil des décennies en arrive à un point où nous atteignons une masse critique, permettant aux artistes d’envisager leurs oeuvres à travers des approches traditionnelles du récit. Nos histoires guérissent. »

L’une des toutes premières pièces présentées au CNA en 1969 était The Ecstasy of Rita Joe, une oeuvre fondatrice racontant l’histoire d’un couple de jeunes Autochtones pris au piège de la pauvreté dans une ville canadienne, mais écrite par un dramaturge non autochtone. La narration autochtone a fait bien du chemin depuis.

Dans les vingt dernières années, le CNA a collaboré étroitement avec des artistes des Premières Nations, inuits et métis de tout le Canada, notamment par l’intermédiaire de son Département de théâtre anglais, de son programme Vive la musique, et du festival Scènes, qui ont mis à l’honneur des centaines d’artistes autochtones. Plus récemment, le CNA s’est informé directement auprès d’artistes et de leaders autochtones, et de ces consultations s’est dégagée la nécessité de procurer aux récits autochtones une scène nationale permanente au CNA. S’est ensuivie la création du Théâtre autochtone du CNA.

« Le nouveau Département de théâtre autochtone pose un jalon historique d’une grande importance dans notre parcours », souligne Christopher Deacon,  président et chef de la direction du CNA. « Notre théâtre créera enfin un espace pour assurer la présence des voix et des récits autochtones sur la scène nationale. »

Apprenez-en plus au TheatreAutochtone.ca ou suivez le Théâtre autochtone du CNA sur Facebook.


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