Le Théâtre français présente : L'état de siège

Du 15 au 18 novembre 2017 à 19 h 30 au Théâtre Babs Asper du CNA

Vendredi 17 novembre, surtitres anglais

 

Le 1e novembre 2017 – OTTAWA – À l’occasion d’une tournée nord-américaine, l’illustre troupe du Théâtre de la Ville de Paris offre l’exclusivité canadienne au Centre national des Arts pour quatre soirs seulement, dont une représentation surtitrée en anglais, le vendredi 17 novembre.

Albert Camus avait l’ambition de « faire retentir sur nos scènes murmurantes les grands cris qui courbent ou libèrent aujourd’hui des foules d’hommes », et c’est ce qu’accomplit Emmanuel Demarcy-Mota dans une mise en scène à la noirceur post-apocalyptique, au milieu de laquelle l’esprit de résistance combat un régime autoritaire et corrompu. Scènes intimes ou mouvements de masse, murmure ou élan choral, tels sont les souffles qui nous emportent et nous bousculent au cœur d’un vaste plateau aux accents métalliques, embrasé par des projections vidéo, un clin d’œil aux écrans omniprésents et écrasants de Big Brother dans 1984 de George Orwell.

« À la fois écho du passé et alarme pour l’avenir, L’État de siège vise à prévenir des erreurs. Devant la volonté d’ériger des frontières, de séparer les êtres au lieu de développer une capacité de dialogue, le théâtre peut jouer un rôle fondamental. Car il réunit des individus face à un autre groupe d’individus et, de cette rencontre vivante, il fait apparaître les angoisses de l’existence tout en trouvant, comme dans L’État de siège, les chemins d’une forme d’espoir. »

Emmanuel Demarcy-Mota, entrevue dans JEU, revue de théâtre

 

Une troupe répète dans une paisible ville portuaire. Soudain, un interprète s’effondre : il a la peste. Le gouverneur fait proclamer l’état de siège. Instantanément, une implacable vague de contrôles, de fichages et de persécutions répand partout un climat de terreur. Jusqu’à ce que, fort de sa jeunesse, Diego organise la révolte pour faire souffler à nouveau le vent de la liberté.

 

Texte : Albert Camus // Mise en scène : Emmanuel Demarcy-Mota // Avec : Serge Maggiani, Hugues Quester, Alain Libolt, Valérie Dashwood, Matthieu Dessertine, Hannah Levin Seiderman, Jauris Casanova, Philippe Demarle, Sandra Faure, Sarah Karbasnikoff, Gérald Maillet, Walter N’Guyen, Pascal Vuillemot et la participation spéciale de Victor Dubé-Marcus et Arnaud Forget (en alternance) // Assistanat à la mise en scène : Christophe Lemaire // Scénographie : Yves Collet // Lumière : Yves Collet et Christophe Lemaire // Costumes : Fanny Brouste // Création sonore : David Lesser // Création vidéo : Mike Guermyet // Masques : Anne Leray // Maquillage : Catherine Nicolas // Accessoires : Griet De Vis

Production : Théâtre de la Ville (Paris) // Coproduction : Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre national de Bretagne (Rennes) et BAM (Brooklyn Academy of Music-New York), avec la participation artistique du Jeune théâtre national (Paris) et le soutien de l’Institut français et de la Ville de Paris

Découvrez les livres proposés par la Librairie du Soleil au comptoir de vente à l’entrée du Théâtre Babs Asper avant et après la représentation du mercredi 15 novembre, Vous y trouverez une sélection d’ouvrages en lien avec les spectacles du Théâtre français.

 

EN MARGE DU SPECTACLE, DEUX ACTIVITÉS GRATUITES

Mardi 14 novembre de 19 h à 21 h – Quatrième Salle du CNA (bar payant)

Projection du film 1984 du réalisateur Michael Radford d’après le célèbre roman de George Orwell écrit en 1948, soit la même année que la création de L’état de siège. Œuvre majeure traitant de la domination politique et du totalitarisme, 1984 décrit de nombreux dangers de la modernité politique, y compris l’essor des technologies de surveillance incarnées par Big Brother.

Version originale anglaise avec sous-titres en français.

 

Mercredi 15 novembre de 18 h à 19 h – Escalier Glass Thorsteinson du CNA

Penser l’état d’urgence : terreur et angoisse dans la politique contemporaine, une table ronde menée par Jonathan Lorange, docteur en science politique, en présence de Julie Paquette, professeure à l’École d’éthique publique de l’Université Saint-Paul, et Dalie Giroux, professeure à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa.

Ces activités sont rendues possibles grâce au soutien de l’Ambassade de France au Canada.

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